Nintendo est fondée en 1889 par Fusajiro Yamauchi au Japon. Au départ, la société se spécialise dans les cartes à jouer : les hanafudas. A partir des années 1960, l’entreprise décide de diversifier ses activités et se lance dans le marché du jeu sur arcade. Deux jeux vont faire la réputation de Nintendo dans ce domaine : Donkey Kong en 1981 et Mario Bros en 1983.
Parallèlement, Nintendo participe en 1972 aux cotés de Magnavox, à la création de la première console : l’ Odyssey. En 1977, le groupe se lance seul dans l’aventure et sort la Color TV Game 6. Son succès va conduire l’entreprise à poursuivre dans ce domaine.
L’état de grâce de Nintendo
En 1983, un véritable krach frappe de plein fouet l’univers du jeu vidéo. De nombreuses sociétés de production et de développement font faillite. Nintendo quant à elle, tente un coup de poker en lançant au Japon la Famicom (1984). En deux mois, environ 500 000 exemplaires sont vendus. A l’époque, la Famicom se démarque des concurrents par sa technologie et son prix très compétitif.
Forte de se succès, Nintendo décide d’investir le marché américain. Elle lance en 1985, la Nintendo Entertainment System. Proche de la Famicom, elle se distingue par son aspect plus tendance. La console s’avère tout aussi populaire, notamment grâce au jeu Super Mario. Nintendo devient en quelques temps le numéro un en terme de production et de développement de jeux vidéo.
En 1989, la marque innove et lance sa console portable. Le GameBoy s’impose principalement par sa capacité à être transporté partout, son autonomie et le large catalogue de jeux proposés. Le jeu Tetris crée par Alexei Pajitnow est le premier à faire son succès.
Dans les années 1990, les sociétés NEC et Sega lancent respectivement la PC-Engine et la Megadrive. En réponse, le groupe sort la Super Nintendo. Les débuts sont difficiles mais l’entreprise retrouve très vite sa popularité grâce au succès du jeu Super Mario Bros 3.
La fin d’un mythe ?
En 1995, la firme connait son premier échec avec le Virtual Boy. Il s’agit d’une console qui se présente sous la forme d’un casque reprenant le concept de réalité virtuelle. La société tente de faire oublier ce fiasco en mettant en vente la Nintendo 64. Cependant elle ne connait pas le succès désiré. On la qualifie de dépassée face à Sony et sa PlayStation beaucoup plus tendance par son design et par ses jeux en CR-ROM.
La même année, le jeu Pocket Monster, connu plus tard sous le nom de Pokemon est mis en circulation. Ce jeu permet au GameBoy de se propulser à la deuxième place des consoles les plus vendus de l’histoire.
Nintendo décide de lancer sur Nintendo 64, des jeux comme MarioKart 64, Golden Eye, The Legend en Zela : Ocarina of Time, qui feront le succès de la marque. Toutefois, elle ne retrouvera pas le triomphe d’autrefois.
La société tente de donner un second souffle au GameBoy en mettant sur le marché le GameBoy pocket (1996) et le GameBoy Light (1998). L’engouement populaire reviendra avec la sortie en 1999, du GameBoy Color.
Pour relancer les ventes des consoles GameBoy, Nintendo lance en 2001 le GameBoy Advance. Ce dernier, plus puissant que la Super Nintendo redonne un second souffle à la société.
A la fin de l’année, la Game Cube arrive sur le marché. La console permet de relancer les grands classiques de la marque : Metroid Prime, Super Smash Bros…
En 2003, Nintendo lance le GameBoy Advance SP. La console se démarque de la version précédente par son design. Elle est repliable, son écran est éclairé par le bas et ses piles sont remplacées par une batterie.
Deux ans plus tard, la société annonce les sorties d’un nouveau Zelda et d’une nouvelle console : la Nintendo DS. Cette dernière atteint le sommet du secteur des jeux vidéo en devenant la console portable la plus populaire grâce à des jeux à la portée de tous. Elle se distigue du mythique GameBoy par son double écran tactile et l’utilisation d’un stylet.
Fin 2005, une troisième version du GameBoy Advance (le GameBoy Micro) est lancé au Japon et aux États-Unis. L’écran est de meilleure qualité et sa taille est plus petite. Il est également compatible avec tous les jeux du GameBoy Advance.
2009 : Nintendo face à la crise
La dernière console de Nintendo sortie en 2006 est la Wii. Elle est compatible avec certains jeux de la Game Cube. De plus, elle permet grâce à sa plate-forme virtuelle de téléchargement, d’avoir accès à certains jeux de La NES, Super Nintendo et Nintendo 64. La console offre également la possibilité de jouer en réseau pour les jeux qui le permettent. Mais ce qui distingue la Wii de ses concurrentes, c’est le fait qu’elle rassemble toutes les générations. Grâce aux capteurs de mouvements, il suffit de bouger normalement pour pouvoir y jouer. Le joueur devient acteur de son propre jeu.
Depuis 2008, le marché du jeu vidéo doit à nouveau faire face à une crise. Sony est le premier à avoir été frappé par la crise. Ainsi, même si le stock de PS3 vendues ne cesse d’augmenter, le bénéfice et le chiffre d’affaire de la société baissent fortement. Un autre géant est lui aussi frappé de plein fouet : EA. La direction à récemment procédé à une vague de licenciements pour y faire face.
Contrairement à 1983, Nintendo est elle aussi menacée. Malgré le succès de la Wii, l’entreprise pourrait connaitre en 2009, une véritable récession. Toutefois, la société pourrait trouver un second souffle dans le lancement de sa nouvelle console portable : la DSi. Plus petite que la DS, elle est dotée d’un appareil photo et d’un lecteur audio.
Comme à son habitude, la réussite de Nintendo repose sur deux éléments : l’innovation pour conquérir de nouveaux marchés et le succès de ses licences (Mario, Donkey Kong…). Reste à voir si cela va suffir…
2 Comments until now
[…] vidéo. De 1970 à 1975, on y présente Attari et les premières consoles, la guerre entre SEGA et Nintendo, les premières licences (Mario, Donkey Kong…) ainsi que des jeux marquants comme Pong, Space […]
[…] En effet, le contrat des éditeurs stipule que ceux-ci ne doivent produire que pour la console de Nintendo. Durant les quatre premiers mois suivant sa sortie, la Master System s’est vendue à 125 000 […]
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