Dans les média c’est de nouveau le grand sujet à la mode : « les jeux vidéos rendent les enfants violents ». Notamment grâce à la campagne du gouvernement français contre les risques des enfants sur Internet. J’hésite toujours à donner mon avis, mais en tant que passionné, j’ai du mal à comprendre toute cette diabolisation.
On peut reprocher l’utilisation de clichés, il reste que je la trouve bien faite. Internet est certes un outils fantastique, dont il faut préserver sa liberté, et qui permet de rapprocher les individus plus rapidement qu’auparavant. Il y a dans nos société des prédateurs. Avec la démocratisation du médium on attire aussi cette partie de nos sociétés. Il faut donc bien prendre conscience des risques et il est du devoir des parents de suivre et d’éduquer leurs enfants à l’utilisation du médium (plus qu’au recours à de soit disant filtres parentaux). J’ai toujours penser que la meilleur façon d’inciter un enfant à faire quelque chose était de lui interdire.
Pour en revenir un peu à ces débats. A l’époque où je sirotais mon Nesquik devant Ken le survivant, les mêmes débats existaient à propos de ces émissions de télé. Puis se furent au tour des mangas, que l’on a décrié comme étant tous ultra-violent et sans intérêt… Je suis toujours sceptique, et à mon avis les excès/dérives/carnages proviennent surtout de problèmes sous-jacent plus complexes (fragilité psychologique, relations sociales catastrophiques, contextes familiaux complexes…).
Via kookyoo.net, et son point de vue sur la dépendance aux jeux vidéo, j’ai pris connaissance d’un rapport de la clinique Smith & Jones d’Amsterdam. Après avoir ouvert il y a deux ans un centre de traitement de la dépendance aux jeux vidéo, en voici la conclusion :
Selon Bakker, 90% des personnes dépendantes aux jeux vidéo qui ont séjourné dans sa clinique ne sont pas à proprement parler dépendants, mais victimes de problèmes sociaux qu’en meilleur encadrement des familles et éducateurs aurait pu prévenir.
Les 10% restants montrent quant à eux des prédispositions à la dépendance, envers la drogue ou l’alcool.
Pour une analyse plus poussé sur le sujet, je vous recommande la lecture de ces 2 articles du blog jeux vidéo de Fluctuat.net:
- Le point de vue scientifique
- Le point de vue de la famille, un peu polémique mais qui a le mérite d’appuyer là où ça fait mal.
Maintenant un autre débat, un peu en annexe de celui-ci qui pointent son nez, autour des méthodes marketing de Dofus. Depuis sa création, en septembre 2004, le jeu vidéo Dofus, édité par la société Ankama Games, rencontre un véritable succès. A ce jour, plus de 10 millions de personnes se sont laissées tenter par ce jeu en ligne. Une immense réussite qui a déjà conduit la société à commercialiser des produits dérivés comme des mangas et des figurines. Dofus est pour rappel un MMORPG.
L’article pointe du doigt le fait, qu’Ankama se joue du contrôle parentale classique puisque l’enfant peut : télécharger le jeu gratuitement et payer son abonnement hebdomadaire via Allopass avec son téléphone portable. On accuse Ankama de ne pas mettre des moyens de recours pour que les parents se fassent rembourser. Question débile, vous demanderiez vous à votre buraliste de vous rembourser les clopes qu’aurait acheté votre progéniture dans votre dos ?
Je trouve ces propos plein d’inepties. La solution est simple : compte bloqué, on regarde la facture tous les mois avec son gosse et s’il achète un truc, il vous rembourse. Gérer un budget, ça s’apprend. Et si l’enfant a envie de jouer à Dofus qui est un jeu véritablement kidsafe et de très bonne qualité pourquoi pas, s’il préfère dépenser une partie de son argent de poche comme cela.
De toute manière on ne peut pas reprocher à Dofus d’essayer de profiter du marché du divertissement des enfants. Ils ont mis en place des moyens utilisables par les enfants, qui sont bien souvent plus à l’aise que leurs parents sur le web.
Cette obscurantisme et cette complaisance dans l’ignorance me fatigue, peut-être que je suis un digital addict ? 😉
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